Descriptif
Origine : juin 2001
Le projet Coquelicot d'origine intervenait de façon mesurée sur le site, dans une logique d'économie de moyens et de respect des tissus social, culturel et bâti (actuels).
Le projet d'aménagement urbain Coquelicot intègre les éléments existants et se veut exemplaire d'une démarche axée sur le développement durable qui induit une harmonisation entre le social, l'économie et l'écologie. En 2003, le projet Coquelicot remporte la Bourse Cantonale du Développement Durable.

Participation
Les membres de Pour Que Pousse Coquelicot partagent depuis belle lurette une politique de participation des utilisateurs à leur cadre de vie. L'occasion est unique pour Genève de réaliser un processus d'aménagement participatif : des terrains en mains
     
    publiques (Ville et Etat) au centre ville !! Conformément aux principes de l'Agenda 21, Pour Que Pousse Coquelicot souhaite que les occupants actuels et futurs participent pleinement aux décisions d'aménagement de ce quartier. Cette démarche a été initiée par la Ville et Pour Que Pousse Coquelicot en 2004... mais stoppée unilatéralement par la Ville en 2005 pour cause de grave contamination des sols (datant des 19ème et 20ème siècles).

Sols contaminés et évolution du projet : Récupérer l'existant ou faire un éco-quartier neuf ?
Comme on pouvait le craindre, le terrain est lourdement contaminé et nécessite une importante excavation (au moins 7 mètres sur la majeure partie du site). Donc démolition de certains bâtiments et reconstruction du site. Cela diminue-t-il l'exigence d'un processus participatif ? Bien au
   
      contraire, le défi urbain est plus important, et la vision politique de la participation reste entièrement pertinente.
Les conditions d'existence économique des activités culturelles et à but non lucratif, seraient meilleures dans les bâtiments actuels rénovés, que dans du neuf. Les logements étant soutenus par toutes sortes de subventions que des ateliers d'artistes et d'artisans n'auront certainement pas. Mais malgré cela, Pour Que Pousse Coquelicot est convaincue que la décontamination s'impose, (10 kg de cyanure par année se déversent, depuis déjà fort longtemps, dans le Rhône, sans parler des hydrocarbures toxiques qui les accompagnent... c'est dire s'il y a urgence !).
Donc, Pour Que Pousse Coquelicot, aujourd'hui obligée par l'histoire industrielle, se doit d'évoluer et présente une variante de plans où les ateliers seraient entièrement ou en
 
   
    majeure partie neufs, tout comme les logements.
Le projet présenté ici reste propositionnel et évolutif. C'est une base de travail qui tient compte de ce que nous savons aujourd'hui sur l'état de contamination des sous-sols. Le nouveau projet est aussi la confirmation que le développement durable n'est pas motivé uniquement par des principes de récupération ou d'économies d'énergies, mais bien par un désir d'avenir cohérent avec la vie et, dans le cadre de ce projet, d'un futur urbain vivable.


Ateliers, équipements de proximité et espaces culturels
La construction de ces éléments (environ 13'600 m² au total dont: 5'200 m² sous les logements, 3'200 m² dans les bâtiments existant récupérés, 1'200 m² en pavillons sur pilotis, 4'000 m² en auto-construction favorisée) est développée avec des
   
  solutions économiques comme l'auto-construction, la structure légère sur pilotis, ou le module préfabriqué type containers et la rénovation douce d'un maximum de bâtiments préservés. Ces proportions étant appelées à varier en fonction l'ampleur des travaux de décontamination à définir selon prochain rapport attendu des ingénieurs.

Logements
200 Logements sociaux : coopératives et fondations de droit public peuvent réaliser des immeubles bon marché et écologiques, gérés par les habitants (bail de type associatif).

Nature en ville
A l'image de ce qui s'est fait à Londres, quartier de « BedZed » ou à Fribourg-en-Brisgau, quartier « Vauban », nous voulons un éco-quartier, un quartier exemplaire de l'Agenda 21, une application
     
    concrète en forme de projet pilote de réflexion sur l'avenir en ville. Un quartier sans parking, des espaces qui préserveront faune et flore rares en ville. Et nous voulons aussi la variété d'activités humaines à fondement non commercial qui devra se développer dans du bâti dont les dépenses (et les productions) d'énergies seront faites avec toute l'intelligence technique des performances écologiques de pointe.

Autogestion
Les ateliers, les logements et les espaces « renaturalisés » sont tous conçus pour être gérés par les utilisateurs, regroupés au sein d'associations. Le quartier évoluera et s'organisera par le biais des personnes qui l'occuperont, dans un débat permanent et éveillé.

Pour Que Pousse Coquelicot
Le comité
   
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